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A l’audience, mardi 22 décembre 2020, sur l’affaire de tricherie au concours de recrutement de 100 magistrats, dame Assogba la candidate surprise en train de manipuler un téléphone déclare avoir confondu son téléphone à sa gomme sur la table de composition. Pour Me Raoul Houngbédji, avocat de dame Assogba, si sa cliente avait l’intention de tricher, elle n’aurait pas déposé son téléphone sur la table tout en sachant qu’elle occupait une table-banc de devant. « S’il avait été retrouvé des éléments relatifs aux épreuves dans le téléphone, j’aurais applaudi le procureur et demandé pardon », a précisé Me Houngbédji. Il reconnait tout de même que la candidate a commis une faute en gardant le téléphone par devers elle. Le Directeur Adjoint de cabinet du ministère de la justice maître Yabit Timothée et ami de maître Pacôme Koundé dit avoir discuté au téléphone avec son ami maître Koundé sur les propositions d’épreuves avant la composition. Maître Koundé ayant pris des notes sur un papier, l’aurait laissé sur la table avant d’aller se coucher. C’est alors que sa femme (dame Assogba )découvre la feuille et la garde. Pour Me Hugo Koukpolou, avocat de dame Koukoui, les brouillons retrouvés sur dame Koukoui sont les fruits de ses révisions. A l’en croire, les échanges téléphoniques entre Me Pacôme Koundé et le directeur adjoint de cabinet n’ont concerné que des thématiques et non une épreuve. Il précise que les échanges ont pris fin mercredi alors que l’épreuve proposée a été retenue le jour de la composition. La quinzaine d’avocats qui se sont succédé à la barre ont plaidé pour la relaxe pure et simple des prévenus. Au verdict final, le tribunal a condamné le directeur adjoint de cabinet à 6 mois de prison avec sursis et les deux candidates tricheuses à 36 mois de prison dont 12 fermes. Ils sont condamnés à verser solidairement à l’Etat la somme de 38 710 160 (trente-huit millions cent sept dix mille cent soixante) francs CFA pour les frais d’organisation du concours qui a été annulé. A l’annonce du verdict, dame Assogba et dame Koukoui ont fondu en larmes. Les deux dames viennent de passer leur deuxième nuit à la prison civile de Cotonou, à la date du 24 décembre 2020.
Dame Koukoui est nourrice et son bébé n’a que 20 jours, selon Frissons radio.
Aux dernières nouvelles, les avocats ne sont pas satisfaits du verdict et entendent interjeter appel. La bataille se poursuit devant la Cour d’appel de Cotonou.
M. M.
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