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Suite aux cas récurrents d’accidents de circulation mortels enregistrés sur les routes en chantier, le ministre des infrastructures et des transports a effectué, mardi 19 janvier 2021, une visite sur le chantier de construction de la route Calavi-Kpota-Ouèdo-Cococodji et sur la l’axe Akassato-Allada à hauteur de Gbétagbo. Hervé Hêhomey était accompagné des membres de son cabinet, du maire de la Commune d’Abomey-Calavi et des députés de la localité.
Les acteurs impliqués dans la conduite des travaux ont eu une séance de travail avec le ministre des infrastructures et des transports mardi dernier à Abomey-Calavi. « Nous sommes venus en visite sur le chantier de construction de la route Calavi-Kpota-Ouèdo-Hèvié-Cococodji. Nous (...) sommes venus surtout ici pour régler des questions de sécurité routières (...)››, a indiqué Hervé Hêhomey.
‹‹J’ai perdu du samedi 16 au lundi 18, 09 de mes administrés. 09 cas de décès suite à l’imprudence dont vous faites preuve. Les familles sont en deuil. C’est vrai les conducteurs fautifs sont déjà déposés en prison. Mais ils vont purger leurs peines et ils vont ressortir après. Mais les autres sont partis. Je ne souhaiterais plus que cela continue››, a ajouté le maire d’Abomey-Calavi Angelo Ahouandjinou à l’endroit des conducteurs au service de l’entreprise en charge des travaux routiers.
Le premier responsable de l’entreprise a invité ses employés à la prudence. (...) Nous allons passer aux sanctions avec l’intervention des autorités policières qui vont nous aider à surveiller le chantier. Donc celui qui est pris pour excès de vitesse sera automatiquement arrêté et mis à la disposition de l’autorité de police pour faire ce qu’il y a parce qu’on ne peut pas continuer aussi à causer des morts, causer des drames à des familles››, a martelé Oumar Bonkoungou, directeur général d’Ebomaf. ‹‹ Nous avons pris des mesures pour qu’à l’avenir nous n’ayons plus de ces drames. La première mesure que nous avons prise, c’est d’abord de vérifier la qualité de l’outil de travail, c’est-à-dire la qualité des véhicules que vous utilisez. Le centre national de sécurité routière est instruit pour contrôler le bon état de vos véhicules, surtout les véhicules poids lourds. Le Cnsr viendra vérifier si les véhicules disposent de tous les systèmes de sécurité : les phares parce qu’on a appris que parfois vous roulez sans phares ; le système de freinage, le système de direction bref, le Centre national de sécurité routière viendra contrôler tous les véhicules. Deuxième mesure : Nous allons vérifier la qualification de tous les conducteurs de véhicules en particulier ceux qui sont conducteurs de poids lourds pour voire l’authenticité des permis. L’Agence Nationale des Transports Terrestres est instruite pour vérifier la qualité, l’authenticité de ces permis et voir l’adéquation entre la catégorie du permis de conduire et le véhicule que le conducteur utilise, et vérifier si le détenteur de ce permis est vraiment son propriétaire. La mesure qui est liée à ça, c’est que nous avons défini, des qualifications minimales pour nos conducteurs de véhicules. Ne serons désormais acceptés sur nos chantiers que des conducteurs de véhicules poids lourds qui disposent de permis de conduire de poids lourds avec un minimum de 07 ans d’expérience. Si le permis de quelqu’un qui conduit poids lourd n’a pas 07 ans d’expérience, nous ne l’acceptons plus sur nos chantiers. Et c’est une mesure qui sera généralisée sur tous nos chantiers. Parce que c’est un métier qui requiert de l’expérience et de la compétence.
Une batterie de mesures pour limiter les accidents
L’autre mesure c’est de veiller à ce que vous ne soyez pas dans des états notamment ceux qui prennent des substances. Nous allons vérifier tout cela et des contrôles inopinés seront organisés pour qu’on voit ceux qui prennent des substances pour avoir des performances extras. Donc ces contrôles seront organisés. Nous allons voir avec le ministre de la santé pour l’organiser. Le centre national de sécurité routière fera des visites inopinées sur le chantier pour voir si les signalisations, les règles de sécurité à observer sur les chantiers routiers, les limitations de vitesse sont observées. Et parlant de limitation de vitesse, il va y avoir deux mesures : l’entreprise mettra à disposition des agents pour veiller à la limitation de vitesse, mais également nous allons voir avec le Directeur de la Police Républicaine pour que la Police nous aide avec les radars pour contrôler les vitesses sur nos chantiers. Nous n’allons pas lésiner sur les moyens parce qu’il s’agit de question de vies humaines. L’agence Nationale des transports terrestres également passera de façon périodique pour voir si les recrutements qui se font sont conformes à ce que nous avons retenus en termes de qualification des conducteurs de véhicule.
‹‹Le directeur général de la société Ebomaf vient de dire que les rotations, c’est-à-dire le nombre de voyage pour chaque conducteur est limité telle qu’il l’a dit et nous allons demander à la mission de contrôle de veiller à cela, mais également l’entreprise aura aussi son contrôle interne. Voilà une batterie de mesures concrètes que nous venons de prendre et qui prend effet dès à présent. Le Directeur du Centre National de Sécurité Routière est instruit. Dès cet après midi les contrôles vont commencer. L’Anatt va également commencer le contrôle des permis, l’expérience et tous ceux qui ne rempliraient pas les conditions minimales seront retirés du chantier››, a expliqué le ministre des infrastructures et des transports.
La délégation s’est ensuite rendue sur le chantier Calavi-Kpota-Ouèdo-Cococodji. Des mesures sont prises également pour limiter les cas d’accidents sur cette voie en construction. Il s’agit de l’aménagement en terre du deuxième côté de la route et de l’ouverture d’une déviation pour le trafic des engins à deux roues qui quittent le sens nord vers le sud.
M. M.
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