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Contrairement à ce que pensent certains opérateurs économiques, la situation de cherté de produits de première nécessité que connait le Bénin ne saurait être imputée à la société Benin Control. Le directeur général, Gwendal Euzen invité de l’émission le Club de L’économiste, ce jeudi 14 octobre 2021, a apporté des clarifications sur le sujet.
Selon le directeur général, penser que la cherté des produits de première nécessité au Bénin est due aux services de Benin Control relève d’une « mauvaise analyse économique », et ceci, pour plusieurs raisons. La première selon Gwendal Euzen, est de comprendre « qu’un marché qui n’est pas régulé avec des déséquilibres criardes va forcément tirer les prix vers l’eau ». Dans ses explications, il explique que si un importateur arrive à frauder et qu’un autre n’y parvienne pas, le fraudeur va « calquer ses prix sur le prix fort ». « Il va augmenter ses marges et le client final n’en bénéficiera pas », a précisé le directeur général.
A l’en croire, un marché sur lequel la concurrence est libre et saine se régule, et si les deux opérateurs ont les mêmes conditions à l’entrée, ils vont « se battre sur leurs marges pour gagner des clients ».
La deuxième raison selon le directeur général de Benin Control est que « le pays ne peut pas gagner dans un système corrompu et frauduleux ». « La corruption et la fraude ne bénéficient pas à tous. Elles ne bénéficient qu’à certains au détriment des autres », a dénoncé Gwendal Euzen soulignant qu’en Europe, il y a des produits qui coûtent moins chers qu’au Bénin alors que c’est les mêmes produits fabriqués en Chine. Pour le directeur général, il y a suffisamment de coûts additionnels qu’il faut supprimer, mais pas les droits et taxes qui reviennent à l’Etat. Ces droits selon le DG de Bénin Control, sont les mêmes dans toute l’espace CEDEAO, et permettent à l’Etat de financer les projets (écoles, routes, hopitaux, cantines scolaires, etc).
Par ailleurs, le système dématérialisé en ligne offre un gain de temps et des économies aux usagers qui ne sont plus obligés de « donner des billets à gauche et à droite ».
Selon Gwendal Euzen, pour une première nécessité, on a une production locale (manioc, igname, tomate, oignon, salade, etc) qui ne passe pas au cordon douanier, mais il y a d’autres marchandises. L’Etat ayant conscience de la situation a fixé des barèmes pour ces marchandises (pâtes alimentaires, les tissus, les Wax, etc).
Ce qui importe selon lui, c’est de « mettre tout le monde sur un même pied d’égalité ». « On ne peut pas accuser l’Etat aujourd’hui de rendre la vie chère juste parce qu’il perçoit correctement les droits de taxes », a soutenu le DG de Benin Control, qui a précisé que le but visé est de mettre en place un marché compétitif pour tirer les prix à la baisse.
Face à la situation de cherté des produits de première nécessité, le gouvernement en Conseil des ministres avait interdit la sortie des produits de grande consommation. Au regard de la disponibilité desdits produits et de la maîtrise des coûts, le gouvernement par une autre décision en Conseil des ministres, a suspendu la mesure d’interdiction des exportations de produits de première nécessité.
F. A. A.
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