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L’ancienne ministre des Enseignements maternel et primaire, Rafiatou Karim, a donné une conférence de presse ce lundi 16 juillet 2012 au Chant d’Oiseau à Cotonou, pour dénoncer le harcèlement que subissent les opérateurs économiques et la violation des libertés publiques par le régime de la Refondation. C’était en présence des femmes responsables politiques, commerçantes du marché Dantokpa et environs, acteurs de la Société civile et responsables de centrales syndicales.
« Opérateurs économiques nationaux, unissez-vous quelle que soit votre appartenance politique, votre région… ». C’est l’appel que l’ancienne ministre des Enseignements maternel et primaire, Rafiatou Karim, a lancé aux opérateurs économiques nationaux face au harcèlement dont ils sont victimes de la part du régime de la Refondation.
Selon ses déclarations, certains opérateurs économiques qui constituent le fleuron de l’économie béninoise sont en train d’être démontés, anéantis un à un, alors que c’est eux qui forment la bourgeoisie compradore. Pour cela, la conférencière s’est posée la question de savoir pourquoi on s’attaque à toutes les filières dans lesquelles s’investissent Talon et son groupe, ?
« Le 13 mai sur Canal 3, nous avons suggéré que l’on laisse ceux qui géraient la filière coton jusque-là, faire la campagne cotonnière 2012-2013 et pour les années à venir, on peut remettre les accords en
cause.
Mais, le chef de l’Etat est allé au bout de sa logique et la suite, nous le savons bien, c’est la saisie et l’arraisonnement des bateaux manu militari d’engrais du groupe Talon et consorts… », a déclaré Rafiatou Karim. Elle est allée plus loin, en énumérant les cas d’autres opérateurs économiques béninois harcelés par le régime en place. La conférencière a fait remarquer que les hommes d’affaires tels que Francis da Silva et Tundé Olofindji sont aujourd’hui dans l’anonymat. De même, elle a fait savoir que l’instrumentalisation de l’administration fiscale ruine la bourgeoisie nationale. « Pour illustrer mon propos, je ne prendrai que l’exemple de la société Cajaf Comon de notre compatriote Sébastien Ajavon. Pourquoi veut-on à tout prix l’obliger à fermer ses magasins et ses boutiques, comme il a commencé à le faire ?... », s’est-elle interrogée. « Les nombreux emplois qui auront disparu seront
la preuve que ceux qui nous dirigent aujourd’hui ne se soucient pas de notre bien-être, et cela est extrêmement grave. Si nous n’avons plus le droit au travail, que reste-t-il des autres droits humains ? », s’interroge t-elle.
Pour Rafiatou Karim, le pouvoir de la Refondation érige la mauvaise gouvernance et les violations des droits en système de direction. La conférencière a été soutenue par les femmes des marchés de Cotonou et environs qui soulignent que l’environnement des affaires est morose à cause de la mévente.
Les syndicalistes tels que Gaston Azoua de la Cstb, Pascal Todjinou et Dieudonné Lokossou ont ajouté que le pays est au bord de l’implosion. Ils ont invité la conférencière à poursuivre son combat pour le respect de l’Etat de droit au Bénin.
J Z
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