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Pour soutenir le programme des cantines scolaires gouvernementales, l’Ecole primaire publique Houngon-Djinon, située dans l’arrondissement de Gbèzounmè (commune d’Avrankou) innove par l’élevage et la production des œufs de cailles. Une initiative pour contribuer en apport nutritif aux repas des apprenants.
L’Ecole primaire publique Houngon-Djinon fait la différence. Son accompagnement aux cantines scolaires sort de l’ordinaire. L’innovation qu’apporte cet établissement est la production des œufs de cailles. Faire manger un œuf de caille par enfant. Telle est la motivation de cette école située à Gbèzounmè, dans la commune d’Avrankou, à travers son projet de l’élevage des cailles et de la production des œufs de cailles.
Cinq fois moins gros qu’un œuf de poule, l’œuf de caille contient cinq fois plus de phosphore, sept fois plus de fer, six fois plus de vitamines B et quinze fois de vitamines B2. Ces bienfaits sont énormes pour la santé. Sa consommation permet à l’organisme de faire face à des maladies.
« Le choix de l’Ecole pour l’élevage de cette volaille est justement pour contribuer en apport nutritif des enfants à l’école. Les œufs de cailles sont biens pour le développement mental des enfants », explique le Directeur de l’Epp Houngon-Djinon groupe A Azankpo Dagbémanbou.
A travers cette initiative, l’établissement a voulu également régler un autre souci qui est d’en finir avec l’achat à des coûts exorbitants des engrais chimiques pour la fertilité des plants du jardin scolaire. « Les fientes de ces cailles servent dans la fabrication de compost de bois, qui est utilisé dans le jardin scolaire », révèle le Directeur de l’Epp B Houngon-Djinon Maxime Aniwanou.
L’autre objectif poursuivi par l’école est d’amener les enfants à l’entrepreunariat. Il s’agit d’amener les enfants à s’adonner à l’élevage et de leur faire connaître que l’élevage et la production végétale constituent une chaîne et sont liés. L’école a fait le choix des cailles, parce que son élevage ne demande pas trop d’efforts. L’ambition de l’école est de nourrir les 400 élèves, or elle ne dispose que de 30 têtes de cailles dont 26 femelles. Quarante œufs produits sont en train d’être couvés dans une structure d’une bonne volonté qui leur est venue au secours.
Le nombre de cailles est donc insignifiant, pour l’instant, pour nourrir tous les enfants. Les problèmes que rencontre l’école dans son projet de cailles et de jardin, sont énormes, ont déploré les deux directeurs. Il s’agit, entre autres, du manque de moyens financiers, pour bien assurer ce projet ; le manque d’eau pour arroser le jardin qui produit une variété de légumes utilisés dans la cuisson des repas chauds aux apprenants.
Malgré ces difficultés, les responsables de l’établissement gardent espoir. Ils rêvent de parvenir un jour à une grande production au niveau du jardin et de l’élevage des cailles. Ils comptent sur l’accompagnement des bonnes volontés pour y arriver.
Juliette MITONHOUN
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