442 visiteurs en ce moment
L’élection de nouveaux maires au terme des communales et municipales du 17 mai dernier a été objet de vives contestations dans certaines localités bien que des partis politiques aient obtenu la majorité absolue. Pour remédier à la situation, les députés de la 8ème législature réunis en plénière la semaine dernière, ont procédé à la relecture en procédure d’urgence de Code électoral. Après examen de la loi 2020-13 portant interprétation et complétant le Code électoral par la Cour constitutionnelle, et sa promulgation par le chef de l’Etat, le processus d’installation des maires et de leurs adjoints s’est poursuivi ce samedi 06 juin 2020 par les préfets. Mais malgré cela, la désignation de certains maires et adjoints au maire est objet de contestation non seulement au sein des conseillers communaux mais aussi des chefferies traditionnelles et des populations.
Nonobstant la mise en application du nouveau code électoral, des contestations se font entendre dans certaines communes du pays.
A Malanville par exemple, ce sont les élus communaux du parti Union Progressiste (UP) qui contestent l’élection du nouveau maire, Gado Guidami du Bloc Républicain (BR).
Dans une déclaration rendue publique, ils ont déploré n’avoir pas été associés « ni de près, ni de loin » à l’accord de gouvernance communale entre l’UP et le BR. Pour cela, ces conseillers UP ont clamé ‘’haut et fort’’ leur opposition à « toute forme d’accord de gouvernance communale ne prenant pas en compte les réalités de la commune dans ce processus de désignation des candidats aux postes de maire, ses adjoints et des chefs d’arrondissements », indique la déclaration signée de 10 conseillers communaux.
A Djougou, dans le département de la Donga, c’est le poste du 1er adjoint au maire qui est contesté.
Dans une correspondance en date du 06 juin, adressée au ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Aboudoulaye Bio Tchané, secrétaire exécutif national du parti Bloc Républicain (BR), le bureau des rois, chefs traditionnels et le comité des sages et notables de la localité contestent le choix du premier adjoint au maire. Ce choix selon la correspondance, a créé un mécontentement général des gardiens et chefs de la tradition et des populations de la commune parce qu’il ne tient pas compte des réalités locales.
Soucieux de l’adhésion totale des populations à la politique locale de développement, et pour garantir la paix sociale, ils souhaitent que Abraham Akpalla Abischaï occupe le poste de 1er adjoint au maire en lieu et place de Amadou Djibril.
Il n’est pas exclu que des contestations soient encore enregistrées la semaine prochaine dans d’autres communes, après la désignation des membres de l’Exécutif local.
F. A. A.
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel