Le Front citoyen uni est porté sur les fonts baptismaux, ce vendredi 24août 2012 au Chant d’Oiseau à Cotonou, malgré les dénonciations de la mouvance. Il est composé de l’Union fait la Nation, de plusieurs centrales syndicales, mouvements et personnalités politiques critiquant la gestion du Président Yayi Boni.

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Le Front citoyen uni a enfin vu le jour. Il est le rassemblement de tous les citoyens béninois qui, face aux dérives incessantes et délibérées du pouvoir en place, ont élevé la voix et entrepris des actions pour dénoncer l’imposture du régime actuel. Il s’agit de ceux qui veulent conjoindre leurs intelligences, pour les additionner, les multiplier, afin d’être plus efficaces, tant dans la réflexion que dans l’action, pour tendre vers plus de clarté, de plus de lumière, plus de vérité.

N’étant pas un parti politique, ledit Front est un creuset qui entend œuvrer pour la recherche de l’unité nationale, loin de toutes considérations de région et d’ethnie et redonner à chaque citoyen la pleine et entière jouissance de ses droits dont tout le premier, le droit de voter, de s’inscrire sur une liste électorale fiable.

Le regroupement entend également être une rupture radicale avec la pratique politique en cours. Pour le Front citoyen uni, il est possible de conduire une gouvernance fondée sur l’éthique et la morale, en encourageant et en promouvant le bien commun, en sévissant avec rigueur contre le crime et l’impunité, car les scandales impunis, le laxisme observé dans les prétendues enquêtes sont la cause profonde de la corruption rampante qui gangrène tout le tissu social.

Selon le président du présidium, Antoine Détchénou, le Front est né du refus de léguer la peur du dictateur en héritage aux générations futures. « Le Front et toutes les personnes morales et physiques qui y adhèrent se refusent à accepter le présent système de choses. Ils s’engagent à combattre de toutes leurs forces et par tous les moyens démocratiques, le règne de l’arbitraire, de la terreur, de la violence d’Etat, de la fraude, des discriminations, de l’indignité. Ils n’entendent pas céder à quiconque, les libertés et droits chèrement acquis, y
compris celui de tenir des réunions et de manifester.. », a déclaré M. Détchénou.

Selon ses déclarations, les menaces d’affrontement et les hystéries du pouvoir font honte. « Le Front met en garde les investigateurs et exécutants d’actes criminels qui conduiraient à verser le sang d’un de nos compatriotes. Le monde nous observe ; voilà pourquoi, nous agirons en toute transparence, car nous comptons citer l’opinion internationale comme témoin, au procès des bourreaux de la démocratie... », a-t-il conclu.

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