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Président des Requins de l’Atlantique En effet, Athanase Boco est partisan du camp Attolou et attendait avec impatience que la Cour dise le droit. Dans un entretien exclusif accordé à notre journal, il prend acte de la décision de la Cour suprême sur la crise qui secoue depuis fort longtemps la Fédération béninoise de football (FBF) et en appelle désormais à l’arbitrage du chef de l’Etat. Etant donné que le divorce est définitif et irrémédiable entre son camp et celui d’Anjorin.
24 Heures :
Monsieur le Président, la Cour suprême a rendu sa décision au sujet de la crise qui secoue le football béninois. Quelle est votre appréciation ?
Athanase Boco :
Lorsque nous avons eu l’information, nous avons dans la foulée dit notre position. C’était qu’on quittait le football sans ambages. Il est vrai que nous avons des clubs, et certains vont se poser la question de savoir : qu’allons-nous faire de ces clubs quand ceux-ci sont des entreprises commerciales ? Donc, nous sommes des commerçants, mais avec le football, quand nous disons que nous n’avons plus rien à y faire, c’est que nous ne voulons plus travailler avec ceux qui sont là et qui dirigent à leur manière le football.
Maintenant, à la réception de la minute qui a cassé les décisions en appel, il apparaît que, contrairement à la partie adverse qui trop tôt a crié victoire, la Cour suprême a renvoyé dos à dos les principaux protagonistes. La décision dit clairement qu’elle nous renvoie à l’état où on était, avant la saisine de la Cour. C’est dire qu’après cette décision, ni les cooptés, ni le directeur exécutif ne doivent plus toucher à quoi que ce soit. Nous discutons ensemble et nous trouvons les solutions possibles.
Que pensez-vous du message du ministre des sports, qui appelle à la réconciliation et au dialogue dans l’intérêt du sport roi ?
Le ministre a parfaitement raison. J’ai lu sa lettre. Quand il utilise les expressions comme : ‘’amicalement, sincèrement, fraternellement’’, c’est des mots qui pèsent fort et croyez moi, j’y suis très sensible. Il plaide pour la bonne marche des choses et l’union des protagonistes dans le pays. Il est dans une démarche d’apaisement. Mais franchement, nous ne pouvons plus travailler avec l’équipe d’Anjorin Moucharafou. Le divorce est définitif. Malheureusement, le ministre ne se rend pas compte qu’il travaille avec des gens peu crédibles.
En clair, c’est que cet appel du ministre ne recevra pas d’échos favorables chez vous ?
Malheureusement non ! Je crois que c’est même mieux ainsi. Nous souhaitons que le chef de l’Etat qui a montré son amour pour le sport, prenne maintenant ses responsabilités en remettant tout à plat pour un nouveau départ. Une initiative qui obtiendra notre assentiment.
La rumeur circule qu’on voudra vous remettre le championnat professionnel pour vous consoler. Qu’en dîtes-vous ?
Si nous prenons la ligue, la fédération que nous décrions est encore là, omniprésente. C’était un contrat que la ligue avait passé avec la fédération pour quatre saisons. Pendant la crise, la fédération pouvait laisser la ligue continuer son championnat et aujourd’hui, elle aura raison.
Si le chef de l’Etat prend une décision salutaire, êtes-vous prêts à vous y plier ?
Nous nous sommes toujours pliés, par respect, aux décisions des autorités. Et nous continuerons de le faire tout le temps.
Et si le chef de l’Etat vous appelle personnellement et vous remet la ligue, accepteriez vous ?
J’aurai l’occasion de dire les yeux dans les yeux, la vérité au chef de l’Etat qui, j’en suis persuadé, est un amoureux du football, qui adore la discipline et l’amour du travail bien fait. Il ne faut pas que les gens croient que, parce qu’ils ont des entrées auprès du chef de l’Etat, ils vont à chaque occasion nous brimer.
Pour l’instant, nous sommes des personnes dont les avis ne sont pas pris en compte. Parce que nous n’avons pas d’entrée auprès du président de la République. Je rappelle que nous aussi, nous sommes des Béninois comme eux, et nous avons les mêmes droits.
Propos recueillis par A G
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