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Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston C. Dossouhoui, a présenté le point des actions menées par le président Patrice Talon dans le sous-secteur de l’agriculture depuis son arrivée au pouvoir en avril 2016. Pour y parvenir, l’un des actes forts à poser était d’engager des réformes institutionnelles dans le secteur.
Selon le ministre, le président Talon depuis la campagne électorale pour la présidentielle de 2016, avait mis un point d’honneur sur ce secteur, et l’a repris dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG). Il s’agit pour lui, non seulement de diversifier l’agriculture, mais aussi de la moderniser, l’intensifier, de diversifier les produits à l’exportation ; de produire ce dont les populations ont besoin pour se nourrir, afin de réduire les importations alimentaires. Il est important pour le président que le paysan béninois, gagne en sécurité alimentaire, en ressources matérielles et financières qui lui permettent d’accomplir les autres devoirs de citoyens.
Réformes institutionnelles
Mieux que les slogans entendus depuis plusieurs décennies, le secteur agricole depuis l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon selon Gaston C. Dossouhoui, se positionne comme le principal levier de développement économique, de création de richesse, et d’emplois. Il s’agit selon le ministre d’une approche qui s’est appuyée sur « une dynamique nouvelle de développement des filières agricoles instaurées aux fins d’une meilleure valorisation des espaces agricoles ».
Pour cela, il a fallu mettre en place un nouveau cadre institutionnel, a souligné M. Dossouhoui. Il s’agit de « séparer les fonctions régaliennes de l’Etat à travers les directions départementales de l’agriculture, des fonctions d’appui conseils aux producteurs gérées par les directions départementales de l’agriculture. Les directions départementales de l’agriculture, les agences territoriales de développement agricole sont l’émanation de l’administration de territoires homogènes appelées pôles de développement agricoles », a expliqué Gaston C. Dossouhoui indiquant qu’il en existe 07.
Au cours de l’année 2019, poursuit-il, le gouvernement a amélioré les prestations au niveau de ces structures d’appui. « Le contrôle est devenu plus systématique. Les normes techniques ont été élaborées et suivies par les directions départementales de l’agriculture », a expliqué le ministre de l’agriculture. Mais par rapport aux agences territoriales qui pilotent les filières les plus porteuses dans leurs pôles, il y a tout l’équipement nécessaire en termes de ressources humaines, de documents, de gestion.
Le cadre de travail selon le ministre a été complètement balisé et les gens disposent de tous les outils pour pouvoir aller vers un accompagnement des producteurs, de façon plus saine.
Selon le ministre de l’agriculture, ce n’est pas seulement les agences territoriales de développement ou les directions départementales de l’agriculture qui constituent l’ossature de la réforme institutionnelle. Lorsque les hommes ont été mis au travail, il fallait leur donner les moyens. D’où l’achat de plus de 900 motos résistantes et tout terrain. A la date de ce jour, plus aucun agent ne peut faire du « tourisme agricole ». « Ils sortent avec un plan de travail donné, un programme connu de la hiérarchie qui leur permet de rendre compte de ce qu’ils doivent faire au niveau de chaque exploitation », a souligné Gaston C. Dossouhoui. Ces agents précise le ministre, « disposent désormais de Smartphones avec lesquelles on peut les géo référencer, et de la direction, les patrons suivent tout ce qu’ils font », a-t-il expliqué.
L’une des réformes importantes opérées dans le secteur de l’agriculture est liée au Fonds national de développement agricole (FNDA). Ce Fonds selon Gaston Dossouhoui a fait peau neuve avec des guichets importants. L’un pour accompagner les petits producteurs, les autres pour les aider à former ou à formater les projets et programmes pour les soumettre aux financements des banques, a-t-il expliqué précisant que le FNDA n’est pas une banque. « C’est un facilitateur d’accès au crédit pour que les crédits obtenus au niveau des banques puissent être bonifiés », a expliqué le ministre.
A l’en croire, les ressources mobilisées au niveau de l’Etat pour le FNDA avoisinent déjà 10 milliards FCFA. Mieux, des partenaires techniques et financiers l’abondent a fait savoir le ministre citant la Coopération suisse, la Coopération belge, et la Coopération allemande.
Pour le ministre de l’agriculture, il s’agissait de ressources mobilisées au niveau des guichets pour aider à monter des projets bancables afin d’assurer des formations de mise à niveau de ceux qui ont monté leurs dossiers. Une partie de ces ressources sont classées au niveau des banques pour assurer la bonification de crédit, a souligné le ministre de l’agriculture. « Lorsque les gens prennent un crédit à un taux de 9%, le FNDA autorise à payer peut-être 2% et le reste est assuré », a-t-il illustré. Ce qui selon le ministre, permet aux paysans d’avoir un crédit à peu près faible.
Pour le moment, il y a plus d’une quarantaine de projets déjà éligibles, et d’autres ont commencé à bénéficier de financement, a ajouté Gaston C. Dossouhoui. Selon le ministre, ces financements sont ouverts à tout le monde, et les coopératives de producteurs de semences, de producteurs de rejets d’ananas peuvent en bénéficier. « Tout dépend du dossier qui est monté », a précisé le ministre de l’agriculture.
F. A. A.
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