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Après sa démission de l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications

Les accusations de Me Lionel AGBO





Me Lionel Agbo a donné les raisons de sa démission de l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications hier, sur l’émission ‘’Zone franche ‘’ de la chaîne Canal 3. Au cours de son entretien avec les confrères, Me Agbo s’est également prononcé sur certains dossiers nationaux qui défraient la chronique, tel le harcèlement fiscal que subissent certains hommes d’affaires, comme, Sébastien Ajavon etc…

« Je me sentais étriqué dans mes oripeaux ». C’est par cette phrase sibylline, mais chargée de sens, que Me Lionel Agbo a résumé le malaise qui, pendant longtemps, et précisément à partir de l’année 2010, fut le sien à l’Autorité transitoire de régulation de postes et télécommunications (ATRPT), d’où il a fini par démissionner, il y a quelques semaines. En cause : une situation que l’homme, dans une visible amertume, a décrite comme devenue intenable pour lui, eu égard à des pratiques qu’il dénonce et déplore, et qu’il caricature ainsi qu’il suit :
« Les opérateurs des GSM ne respectaient pas le cahier des charges, avaient une voix prépondérante sur la sienne, et il était impossible de les sanctionner alors que les sanctions sont prévues ». Difficile, dans ces conditions, pour le défenseur acharné des consommateurs des produits GSM au Bénin, qui a marché sous le soleil et la pluie avec ceux qui croyaient à sa lutte, et a œuvré à tirer vers le haut le coût de la licence GSM (jusqu’à trente milliards CFA), de cautionner une telle situation. Il nuance cependant. Les conseillers de l’ATRPT ont abattu un « travail extraordinaire », malheureusement gâché par l’absence de sanctions au moment où il le faut.

Mais à qui incombe la faute ? Lionel Agbo pense que la responsabilité se trouve dans le fait que certaines personnes ont la possibilité d’avoir une voix prépondérante sur celles qui devraient appliquer les sanctions. Explications à demi-mot, dont il a laissé les téléspectateurs deviner le sens vrai, en prenant le soin d’ajouter que « l’ATRPT, qui devrait être autonome, est devenue une caisse de résonnance ».

Le comble

Mais le comble de sa déception, a indiqué le conseiller démissionnaire de l’ATRPT, est un incident, qu’il a accusé le ministre en charge de la Communication d’avoir créé, et qui a été la dernière goutte à faire déborder le vase. Il s’agit de propos tenus par le ministre Max Awêkê, qui, d’après Me Agbo, a insinué que celui-ci s’est laissé corrompre par les opérateurs GSM ; et ce, en présence du président de la République. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère de Lionel Agbo, qui s’est déclaré dans tous ses états et a failli créer un contre-incident (les poings pratiquement fermés) face au ministre, avant de réussir, heureusement, à se maîtriser, (un débat contradictoire, à cet effet, pourrait opposer les deux hommes dans les jours prochains).

Mais après cette démission, quel est l’état actuel des relations de l’ancien conseiller à l’ATRPT, ex porte-parole de la présidence de la République, avec le président Boni Yayi ? Me Agbo continue de soutenir le chef de l’Etat, mais de loin, et là où il le mérite, maintenant qu’il est libre de tout engagement susceptible de le confiner dans les liens de la très contraignante obligation de réserve qui, à l’entendre parler, doit être une espèce de muselière.

Outre l’explication des tenants et aboutissants de sa démission, d’autres dossiers ont été au menu de ce come-back médiatique de Lionel Agbo : la déclaration des biens du président de la République et de ses ministres ; (obligatoire selon lui) ; la sécurité des opérateurs économiques et de leurs affaires (il faut éviter de harceler les hommes d’affaires par le redressement fiscal) ; le dialogue politique national (à ne pas négliger d’après lui) ; tout comme la Liste électorale permanente informatisée (LEPI) qu’il urge d’améliorer ; la révision de la Constitution ( à laquelle on ne doit pas toucher) en faveur du maintien au pouvoir de Boni Yayi ; les réformes entreprises par le chef de l’Etat (il n’en a pas parlé outre mesure au risque de se tromper parce que ne maîtrisant pas le dossier, mais a souhaité qu’elles se conduisent dans les normes) ; l’Union africaine que préside le président béninois, etc.

Le cas Sébastien Ajavon

Le cas de l’homme du Président-directeur général de la société CAJAF COMON, Sébastien Ajavon, a particulièrement préoccupé l’avocat. D’autant qu’il s’est inscrit, lui-même, comme chef d’entreprise après avoir ouvert son cabinet dans le mois de mars dernier. Lionel Agbo ne comprend pas qu’un redressement fiscal de trente cinq milliards FCFA ait été ‘’collé’’ à un opérateur économique, si l’intention n’est pas de le ‘’tuer’’. Et il s’insurge : de mémoire d’avocat ayant exercé tant en Europe qu’en Afrique, il ne se souvient pas d’un cas de redressement aussi faramineux. 35 milliards FCFA, soit 50 millions d’euros ! Il plaide, par conséquent, pour le desserrement de l’étau autour d’Ajavon et, pour les autres.

En attendant, sans doute dans les prochains jours, que le ministre de la Communication, Max Awêkê, et Lionel Agbo, se retrouvent pour le débat contradictoire que le ministre, par SMS, a fait savoir sa volonté d’avoir avec Agbo ; certainement à propos des faits mis à sa charge par l’ancien porte-parole du président Boni Yayi, qui reconnaît n’avoir, dans la réalité, porté cette parole qu’une fois, pour des raisons qu’il met sur le compte de ce qu’il désigne globalement par le « machiavélisme béninois ».

Geroges Mahlinvo

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

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