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Flavien CLEDJO et Jean-Marc da COSTA, respectivement Directeur de la Police Municipale et Directeur des Ressources Humaines à la Mairie de Cotonou, étaient hier face à la presse au sujet du mouvement d’humeur manifesté lundi dernier à l’hôtel de Ville par les policiers municipaux.
Partis des missions des policiers municipaux qui doivent assurer l’ordre, la tranquillité, la sureté et la salubrité publics, les deux Directeurs ont expliqué aux hommes des médias, que ces agents ont plutôt semé le trouble à l’ordre public et ont posé des actes d’insubordination.
Ils se sont regroupés à six heures du matin à la maison du peuple de wologuèdè et ont ensuite encerclé l’hôtel de Ville, empêchant Directeurs et agents d’y accéder pour la cérémonie des couleurs et bloquant la libre circulation des personnes et des biens. Le motif de « ce mouvement que leurs statuts ne leur permettent pas » et qu’ils ont orchestrés sans préavis et sans autorisation, serait leurs salaires impayés. Certaines informations font état de ce que des personnes malintentionnées, pour servir leur propre cause politique, auraient poussé les policiers municipaux à cette rébellion. « La faim » ne justifiant pas les moyens de revendication des policiers, c’est la thèse de la manipulation qui se précise, étant donné que les salaires en question sont déjà mandatés, signés et en attente d’être payés par le Receveur-Percepteur qui est sous la tutelle du Ministère des Finances et non de la Mairie. Les diligences nécessaires sont d’ailleurs en cours là-bas pour que les salaires soient payés. Le 1er Adjoint Léhady Vinagnon SOGLO l’avait déjà confirmé aux policiers. Ces faits et informations exposés par les Directeurs à la conférence de presse, poussent à retenir que les policiers municipaux n’ont pas alors des raisons de grêver surtout que cette catégorie d’agent fait objet d’une attention particulière qui donne des envies aux autres corporations _siège flambant neuf, équipement à nul autre pareil, complément de formation déjà négocié avec la Ville française de Rosny-Sous-Bois et celle de Ouagadougou au Burkina-Faso_
« Les policiers municipaux ont franchi le rubicon, ils subiront les rigueurs de la loi » ont expliqué les conférenciers. Les citoyens qui exhortent la municipalité à les sanctionner à la hauteur de cette insurrection d’une extrême gravité, ont vu juste. Et c’est dommage pour ces jeunes policiers qui sont d’ailleurs encore stagiaires, donc à l’essai mais voilà qu’ils ont posé des actes nécessitant leur radiation dans un contexte où le taux de chômage reste important au Bénin et ailleurs au monde. Les enquêtes que mènera le conseil de discipline mis sur pied par les autorités municipales permettra de situer les responsabilités avant que les sanctions tombent.
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