805 visiteurs en ce moment
Au Bénin, les communautés peulhs s’installent pour la plupart dans des campements, en retrait des communautés. Cet isolement ne facilite pas souvent l’accès aux services de santé. Dans un entretien accordé à VaccinesWork, des peulhs habitant certains campements de Tchaourou et de Parakou ont exprimé des besoins de services de santé de proximité.
Les peulhs en raison de leur activité principale (l’élevage), ne restent pas souvent dans les campements. Ils vont toujours à la recherche de pâturages avec leurs troupeaux de bœufs. Pendant ce temps, seuls les femmes, les enfants, les indigents, et les personnes âgées restent sur place. Ces différentes catégories de la population sont souvent exposées à de nombreuses maladies ; et éprouvent des besoins de services de santé. Pour se rendre dans une formation sanitaire, ils doivent parcourir parfois des dizaines de kilomètres. « Notre souhait est que le gouvernement nous installe de petits centres de santé de proximité », plaide Alpha Djakpo, un éleveur peulh.
En dépit des difficultés d’accès aux campements en période de pluie, le coût élevé du transport, la majorité de la population peulh s’est vaccinée contre le Covid-19. Environ 90% de la population a pu se faire soigner, informe un éleveur peulh dans un entretien à VaccinesWork. « Au début de la pandémie, chacun allait au centre de santé de Tchatchou pour se vacciner. Mais plus tard, les agents vaccinateurs nous ont rassemblés et vaccinés sur place », a-t-il confié.
Outre les services de santé, les peulhs dans leurs campements ne bénéficient pas des autres services sociaux. « Nous manquons d’électricité, et les plus nantis utilisent des panneaux solaires », a souligné l’éleveur.
F. A. A.
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel