1136 visiteurs en ce moment
Si les dernières informations se confirment, le président de la République procèdera à un remaniement ministériel dans les prochains jours. Certainement mieux informés que quiconque, des ministres craignent déjà pour leur poste. Ils sont un bon nombre.
Dans certains cabinets ministériels, ce n’est pas la grande sérénité actuellement. Les nouvelles ne seraient pas bonnes pour des ministres. D’un jour à l’autre, ces ministres pourraient perdre leur poste et redevenir de simples compatriotes.
Evidemment, ce n’est pas facile de retomber aussi brusquement dans la masse, abandonnant avantages pécuniaires et honneurs liés à ce poste. Raison pour laquelle les inquiétudes de ces ministres se justifient. Au nombre des départements ministériels à problèmes et dont les chefs craignent pour leur « survie », il faut en citer quelques-uns. D’abord, il y a le ministère délégué auprès du président de la République chargé de l’économie maritime, des transports maritimes et des infrastructures portuaires.
Là-bas, des sources rapportent que depuis quelques temps, les décisions sont extrêmement bien pensées avant d’être prises ou d’être soumises à l’appréciation du chef de l’Etat. Autrement, le ministre n’entend pas commettre la moindre erreur qui pourrait lui être fatale, vu le statut de son département directement rattaché à la Marina. Les inquiétudes du ministre Valentin Djènontin Agossou pourraient aussi venir des contre-performances économiques du port autonome de Cotonou. C’est vrai que récemment, le ministre a réussi à instaurer un nouveau barème dans la gestion de la filière des véhicules d’occasion. Mais il faut encore du temps pour apprécier l’efficacité de cette mesure>
Pourra-t-il booster un temps soit peu les recettes à ce niveau ? Difficile de répondre à cette interrogation. D’ailleurs, c’est un barème qui, en certains points, a reçu l’avis défavorable des douaniers aujourd’hui chargés de conduire les opérations au port, en remplacement de la société Bénin Control Sa. Dans tous les cas, il y a bien des raisons qui doivent amener Djènontin à ne plus dormir tranquillement.
Trois autres ministres…
Tout comme le ministre en charge de l’économie maritime, d’autres de ses collègues se posent la question de savoir s’ils seront encore dans la prochaine équipe gouvernementale. C’est le cas du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. L’expérience a montré que Boni Yayi a souvent sacrifié les ministres qui traînent des polémiques dans leur gestion. Dans le cas échéant, Sabaï Katé est la cible typique. C’est vrai qu’apparemment, le président de la République lui apporte tout son soutien dans la gestion conflictuelle de la campagne cotonnière 2012-2013. Le chef de l’Exécutif a même promis une prime à son ministre de l’agriculture s’il arrivait à atteindre l’objectif de 500.000 tonnes de production de coton poursuivi par le gouvernement. Ce qui signifierait que Sabaï Katé sera toujours aux côtés du chef de l’Etat tout au moins jusqu’à la fin de la campagne. Mais qui connaît Boni Yayi s’attend toujours à des surprises désagréables. Il est dit que le patron de la Marina entend sévir dans la gestion de cette campagne cotonnière qui lui aura créé tant de soucis.
Alors, Sabaï Katé ou d’autres pourraient en faire les frais. Mémouna Kora Zaki Léadi s’est aussi invitée récemment dans ce lot. Cela ne date pas de son règne mais depuis qu’elle a pris les rênes de ce département ministériel, la ministre a été secouée par plusieurs frondes sociales. Elle a su les gérer – au mieux ou pas – mais la tension sociale est toujours vive. Elle couve et pourrait exploser à nouveau les jours à venir. D’ailleurs, elle a subi le boycott des représentants d’organisations syndicales alors qu’ils étaient à un sommet à l’extérieur. Cette attitude de la part des responsables de centrales syndicales, la ministre n’en fait pas une préoccupation. Seulement, elle aimerait bien s’en passer.
Cela fait des points en moins pour elle auprès du chef de l’Etat. Au ministère de l’industrie, du commerce, des petites et moyennes entreprises, il est dit que la grâce accordée à Madina Séphou serait terminée. Des sources indiquent qu’en termes de résultats, il n’y a pas grand-chose à lui reprocher. Mais le président de la République disposerait d’un meilleur candidat à ce poste. Peut-être que Mme Madina Séphou pourrait changer de portefeuille. Et les mêmes sources soulignent que ça ne sera pas une surprise qu’elle prenne le ministère de la famille, des affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes de troisième âge, en remplacement de l’actuelle patronne de ce département.
La ministre Fatouma Amadou Djibril, si c’était le cas, sera-t-elle envoyée dans un autre ministère ou quitterait-ell définitivement l’équipe ? Nos sources restent muettes là-dessus. Mais contrairement aux rumeurs et à l’actualité qui leur sont défavorables, des ministres seraient en passe de garder leur portefeuille. Jean-Michel Abimbola, Marie Elise Gbèdo, pour ne citer que ces deux. Maintenant, avec Boni Yayi, rien n’est sûr à 100%.
Euloge Badou Presse du Jour
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel