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Au terme de la rencontre entre le chef de l’Etat et les partis politiques au sujet de la loi interprétative et complétant le Code électoral ce mercredi 03 juin 2020 au palais de la présidence, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Robert Gbian, Théophile Yarou des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et le président du parti Restaurer l’espoir, Candide Azannaï ont donné leurs avis.
Selon le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Robert Gbian, le consensus est désormais établi autour de cette loi que le chef de l’Etat pourra promulguer après avis de conformité à la constitution de la Cour constitutionnelle. « Tous les 09 neuf partis qui avaient déposé leur dossier à la Commission électorale nationale autonome (CENA) sont tous d’accord, et là, on peut dire que le consensus est trouvé », a-t-il confié. « Ce n’est pas que nous courons comme les enfants vers le président, non ! C’est le chef de l’État qui nous a invités parce qu’il a été surpris par le vote de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin, adoptée ce mardi 02 Juin 2020 », a déclaré M. Gbian en réponse à ceux qui estiment que les partis politiques sont à la solde du chef de l’Etat. A l’en croire, le président de la République avant la promulgation a souhaité recueillir l’avis de tout le monde, et exhorté les partis politiques à lire le contenu et l’apprécier. Tous les partis, sans exception ont apprécié et estimé que cette loi va faciliter l’installation des « exécutifs communaux », a-t-il ajouté.
Le secrétaire exécutif national adjoint des FCBE Théophile Yarou n’a eu que de regrets. Des regrets qui se justifient en ce que les partis n’aient pas été consultés en amont avant le vote au parlement. « Avec le chef de l’État, il s’agissait d’apprécier ce que le parlementaire a fait. Et finalement, nous avons regretté que nous n’ayons pas été consultés en amont par le président de l’Assemblée Nationale », a-t-il déclaré.
Yarou apprécie la démarche du Chef de l’État
Théophile Yarou a par ailleurs exprimé ses remerciements au chef de l’Etat pour sa démarche en invitant les partis politiques même si cela intervient après le vote au parlement.
Examinant la pertinence de la loi, il reste convaincu qu’elle permettra aux FCBE de prendre la mairie de Parakou. « Maintenant, il y a des communes où aucun parti politique n’a pu obtenir la majorité absolue. Alors la loi propose maintenant qu’il ait un accord de gouvernance entre deux ou trois partis pour pouvoir désigner le maire et les autres organes de gestion municipale. C’est à ce niveau, que nous avons dit c’est bien, mais il ne faudrait pas que ça soit une astuce pour écarter FCBE du jeu », a indiqué le secrétaire exécutif national des FCBE.
Selon Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’espoir (RE) et ancien ministre délégué de la défense nationale, « il s’agit d’un non-événement ». Le parti RE qu’il préside ne se sent pas concerné, a-t-il confié.
Candide Azannaï reste opposé à la participation de sa formation politique à une compétition électorale au Bénin. Les conditions de transparence selon lui, ne sont pas réunies.
Dans le cadre de la mise en application de la loi interprétative et complétant le Code électoral, le chef de l’Etat Patrice Talon a saisi la Cour constitutionnelle qui va se prononcer ce jour sur le sujet.
F. A. A.
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