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En jetant en prison le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou, pour défaut d’assurance, le gouvernement béninois veut s’ériger en donneur de leçons.
Or, il y a plusieurs véhicules administratifs qui circulent sans assurance et créent de nombreux accidents dans les grandes villes béninoises.
Donc, on aurait jeté en prison plusieurs conducteurs de véhicules d’Etat, si l’on devrait appliquer à la lettre la loi. Selon les textes, le défaut d’assurance entraîne une peine d’emprisonnement de 1 à 4 mois si le véhicule n’a commis aucun accident. Mais, si le véhicule a commis un accident, la peine est de 4 à 6 mois d’emprisonnement. Les autorités le savent bien. Et pourtant, elles encouragent la violation des textes. Pourquoi l’Etat n’assure pas ses véhicules administratifs ?
Nul n’est au dessus de la loi. Et pourtant le régime du changement qui pense refonder les choses continue avec les méthodes de brimade issues de la période révolutionnaire.
Bon nombre de nos compatriotes ayant été victime d’un accident de la route avec une voiture administrative, ne sont jamais dédommagés. On parle d’une unité du ministère des finances qui gère ces cas. Mais avant d’avoir gain de cause, il faudra se lever tôt et se coucher très tard.
Un état sérieux doit pouvoir se respecter. C’est bien d’arrêter un syndicaliste pour défaut d’assurance, au moment où les délinquants de la République sont encore en liberté et continuent de défier le peuple béninois dans son ensemble. De ce fait, il est facile d’affirmer que sous le président Boni Yayi, on est à l’ère des sanctions sélectives. C’est pourquoi la loi doit être appliquée à tous les citoyens sans distinction de région, de sexe et d’ethnie.
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