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Ayou, arrondissement situé à 65 km de Cotonou est dans l’émoi. Une fille de 13 ans accuse son maître de l’avoir violée. Les faits se seraient passés le vendredi 27 avril à l’école de la localité. Le présumé auteur a été plusieurs fois auditionné par la gendarmerie, avant d’être libéré. Les parents de la victime attendent non seulement les résultats de l’enquête de la gendarmerie mais également ceux du corps médical.
(Par Edson Adé)
« J’ai été violée par mon maître dans la classe », c’est la première réponse laconique qu’a donnée AB lorsque nous avons voulu savoir ce qui s’était passé le vendredi 27 avril 2012, à l’école primaire publique de la localité. Selon la présumée victime, comme à son habitude, elle est arrivée ce jour-là très tôt dans la matinée. C’est alors qu’elle a été interpellée par son maître.
Devant la porte, il me fait signe de rentrer. Et quand je suis entrée, il m’a prise par la main et m’a terrassée. Ensuite, il s’est laissé tomber sur moi en me menaçant d’observer le silence absolu, sinon je serais renvoyée et je ne ferais pas le Cep comme les autres élèves », a expliqué A B. Tenaillée par la peur de se faire renvoyer, l’adolescente a choisi de cacher sa douleur à sa famille.
C’est ce que confirme la mère de A B. Selon elle, le même jour, AB n’a pas mangé le soir. En outre, ma fille « a passé toute la nuit à pleurer, car elle avait des maux de hanche et de jambes, sans donner la raison à chaque fois que je la lui demandais. Le lendemain matin quand je suis allée avec elle au centre de santé, l’infirmier lui a fait des injections, ensuite il nous a renvoyées poursuivre le traitement à la maison. » En outre, elle a eu recours à un tradipraticien de la localité, croyant que son mal est lié à un sort. « Chez le tradipraticien, les explications de AB étaient incohérentes.
Donc, nous avons commencé à douter du motif de la chute qu’elle avait évoquée auparavant. Interpellant son oncle, car son père n’est plus, et sa cousine, nous l’avions interrogée et menacée de dire la vérité sinon, nous allions la laisser mourir. C’est en ce moment qu’elle a avoué avoir été violée par son maître », a indiqué la maman de AB. Celle-ci a poursuivi que le lundi qui a suivi le viol supposé de sa fille, le présumé responsable est passé à son domicile et lui a recommandé d’amener la malade à l’hôpital, car cela pouvait être « un début de méningite ».
L’accusé MG a confirmé que l’idée de partir avec A B à l’hôpital venait de lui : « J’ai l’habitude de rendre visite à mes écoliers malades, souvent accompagné d’une délégation de la classe. J’avais compris qu’elle aurait été victime d’un accident de la circulation. Que c’est en regagnant le village à vélo qu’elle est tombée et s’est blessée ». Cependant, il nie toutes les accusations portées contre lui. « C’est faux ! Je ne reconnais pas les faits. Je ne l’ai pas violée », a martelé MG avec un air désemparé. Selon A B, son enseignant faisait des avances à sa cousine J B.
C’est ainsi, qu’elle était devenue la messagère de MG auprès de la cousine. C’est après plusieurs avances infructueuses auprès de JB que l’enseignant aurait décidé de jeter son dévolu sur elle. « C’est plutôt toi que je voulais et non elle, mais comme tu es mon écolière je ne voulais pas te le dire ». Ce sont ces mots que A B dit avoir entendu de la bouche de son maître. Votre appréciation sur le comportement de vos collègues ?
La conduite de l’écolière à votre avis ? Sont là quelques questions auxquelles le directeur de l’école a répondu : « Pour ce qui est de la vie privée des enseignants, je garde tout jugement. Car nous vivons à l’école entre collègues en famille. Je ne les suis pas pour savoir ce que chacun pose comme acte ». Si le directeur de l’école s’est montré peu bavard, le président de l’Association des parents d’élèves, Valentin Zossou, a été plus clair. Selon lui, contrairement aux collègues de M G, lui ne quitte jamais le village. « Après les cours pendant que ses autres collègues retrouvent leur famille respective à Allada, lui, il reste dans le village.
Même les week-ends, au lieu de se reposer chez lui, il est dans le village jusqu’à des heures tardives » a-t-il relevé. Les autorités sanitaires et sécuritaires de la commune ont été saisies de l’affaire. Le présumé violeur, après plusieurs auditions à la gendarmerie d’Allada, attend le dénouement final de l’enquête. Mais du côté de la population, le doute de voir le maître répondre de ses actes commence à gagner les esprits. Selon le conseiller du village, il a été plusieurs fois à la gendarmerie pour s’informer de la suite du dossier, sans succès. « La dernière fois que je suis allé, un agent m’a dit que le dossier est bel et bien suivi mais qu’il ne peut pas m’en dire davantage pour le moment », a expliqué M. Valentin Zossou.
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