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Beaucoup d’eaux coulent sous les ponts depuis que le Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral a reporté la cérémonie d’inauguration de l’hôtel de ville de la commune de Ouidah. Placide Azandé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est traité de tous les noms. Ses détracteurs vont très loin en le traitant de « dictateur des temps modernes ».
Des polémiques inutiles sont nourries et entretenues autour de cette décision que les sages et notables de Ouidah trouvent « responsable et courageuse ». Personne ne cherche à connaître la vérité. Beaucoup de personnes préfèrent se fier aux mensonges, à l’intoxication, à la désinformation, à la manipulation de l’opinion et au dilatoire en cours depuis le 08 février dernier pour juger et condamner l’autorité préfectorale dont le seul péché de lest Majesté est sa rigueur dans le travail et surtout le respect et la considération qu’il a pour les lois républicaines.
Pour inaugurer une quelconque infrastructure, il y a au moins deux grandes phases à observer : réception provisoire et réception définitive. Dans le cas d’espèce, le procès verbal de constat d’achèvement du chantier produit par la mairie de Ouidah conforte la décision du Préfet. Placide Azandé a vu juste en interdisant l’inauguration.
Car, effectivement, toutes les conditions n’étaient pas réunies. Président de la République, ministres, députés, ambassadeurs, présidents d’institutions de la République et autres personnalités étaient conviés à cette fête. Il est de la responsabilité du Préfet de s’assurer que l’hôtel de ville est bien construit pour éviter toute surprise désagréable au cours de son inauguration. Le lundi 04 février 2013, le constat d’achèvement des travaux d’extension du bâtiment abritant les bureaux de la mairie de Ouidah a été fait. Victor Adjaho, Assou Symphorien, Alfred Houessouvo, Juste Adjovi, Aimé Paul Goncalves, Eudoxie Djèdou et Hippolyte Ahouménou constituaient la délégation qui a visité l’ouvrage et fait ses constats.
Les constats faits au rez-de-chaussée
La marche d’accès à la galerie de la façade latérale droite n’est pas réalisée ;
L’endroit au niveau des bacs à fleurs présente des malfaçons ;
La peinture reste à parfaire ;
Toute la boiserie manque de finition ;
Les points en arment blanc au niveau des toilettes ne sont pas effectués ;
Les points au niveau des carreaux restent à parfaire ;
Des grilles antieffraction au niveau des fenêtres donnant vue sur les couloirs ne sont pas posées ;
La serrurerie et la quincaillerie au niveau des portes restent à parfaire ;
Aucune prise téléphonique n’a été posée ;
Aucun dismatic n’est posé ;
Des appliques sanitaires ne s’allument pas ;
Des réglettes ne s’allument pas ;
Des globes ne s’allument pas ;
Des boites électriques sont ouvertes et non équipées ;
Des brasseurs sont mal fixés ;
Les filtres au niveau des fosses septiques ne sont pas remplis de
charbon ;
La finition au niveau du portail du garage reste à parfaire.
Constat à l’étage
Les constats énumérés au rez-de-chaussée par rapport à la boiserie, aux carreaux, à la peinture, à l’électricité, à la serrurerie, à la quincaillerie et les points en arment blanc demeure valables à l’étage.
En particulier, les constats ci-après ont été faits :
Les descentes Pvc des gouttières ne sont pas posées ;
Le plafond présente des malfaçons ;
Les couvercles des siphons ne sont pas en place ;
Les réglettes posées au niveau du bureau du maire et de la salle de mariage ne sont pas conformes au cahier des charges.
Voilà les constats patents faits au cours de cette vérification.
L’entreprise Aci en charge des travaux a pris acte de ces observations pertinentes et s’est engagée à corriger le tir dans un délai de 72 heures au plus tard, soit le mercredi 06 février 2013.
Au cours de cette vérification, le receveur-percepteur a recommandé qu’il soit inscrit sur le bâtiment les sources de financement avant toute réception des travaux. C’est dire donc que le 07 février 2013, la délégation de contrôle devrait repartir sur le chantier pour s’assurer que les observations faites sont réellement prises en compte. Ce second déplacement n’a pas été fait alors que l’inauguration était prévue pour le samedi 09 février 2013.
Toutes ces observations des membres de la délégation de contrôle peuvent-elles être corrigées en trois jours ? La réponse est non. Le Préfet Placide Azandé peut-il autoriser cette inauguration en sachant très bien que les travaux ne sont pas achevés ? La réponse est encore non. Les faits lui donnent aujourd’hui raison. Il a donc très bien fait en reportant la cérémonie.
Dans sa lettre N°5/103/Co/Sg/St en date du 11 février 2013 adressée au Préfet, le maire Séverin Adjovi a lui-même reconnu que les travaux ne sont pas achevés. Il a affirmé que « la réception provisoire n’interviendra qu’après la levée effective » de toutes ces réserves. A ce jour, ces réserves ne sont pas encore levées. Il ne peut donc pas y avoir d’inauguration. Avec ces éléments d’appréciation, chacun est maintenant libre de refaire son propre opinion.
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