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Dans le cadre de la commémoration de la 25e année de la conférence des forces vives de la Nation, qui a instauré la démocratie au Bénin, l’organisation de la société civile, Social Watch Bénin s’est prêté à un exercice de bilan, ce lundi 23 février 2015, à son siège, à Cotonou. Gustave Assah le président du réseau Social Watch a fait le point des avancés de la démocratie béninoise et relevé les insuffisances sur le plan politique, économique et social. Lisez l’intégralité de sa déclaration
Il y a 25 ans, les Organisations socio professionnelles, les regroupements associatifs de Béninois, toutes catégories confondues, s’étaient retrouvés pour l’historique Conférence Nationale de février 1990, événement inédit qui a changé le cours de l’histoire du Bénin.
25 ans après, il nous revient de montrer l’évolution de la démocratie avec des avancées notoires en matière de gouvernance politique, démocratique, économique et sociale. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que nous sommes une Etat de droit où le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire sont clairement séparés. Nous avons une presse libre et responsable. Nous pouvons noter le dynamisme des mouvements politiques et associatifs. De même que la démocratie et le respect des droits de l’homme. Cependant, il demeure des signaux à partir desquels des inquiétudes demeurent :
La tenue à bonne date des élections. A cet effet, le réseau Social Watch Bénin demande : Que le processus aille à sa finalisation et que nous ayons la liste et les cartes d’électeurs à temps. Que les Institutions en charge de l’organisation des élections jouent pleinement leurs rôles. Que la CENA actionne toutes ses responsabilités pour la poursuite et l’organisation des élections législatives, communales et présidentielles. Que la Cour Constitutionnelle se prépare pour une observation optimale, de façon à mieux apprécier et gérer les contentieux électoraux. Que toutes les populations de tous les départements exercent leurs droits de participation massivement, avec enthousiasme, sérénité et esprit patriotique. Que les partis politiques mettent un accent sur la sensibilisation de leurs militants à la paix et à la bonne conduite durant tout le processus électoral. Par ailleurs nous les invitons à marquer un respect total à l’Article 62 du Code électoral qui interdit, les dons, les libéralités, les cadeaux, 6 mois à l’avance.
« les pratiques publicitaires à caractère commercial, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clés, de calendriers et autres objets utilitaires à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur port et leur utilisation, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, ç une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer le vote sont et restent interdits 6 mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme. »
HAAC : quelle exerce ses prérogatives dans la surveillance de l’accès équitable aux Médias de Service publics. Et qu’elle apprécie à juste titre les excès et réagisse à temps réel afin de ramener tout contrevenant à l’ordre. Gouvernement : que les différents acteurs jouent leurs rôles républicains en toute transparence, en ne les confondant pas avec des actions politiques de campagne pour préserver la paix. Qu’ils utilisent les moyens de l’Etat au service du bien commun et non pour des campagnes déguisées en violation de l’article 63 du Code électoral.
« L’utilisation des attributs, biens ou moyens de l’Etat, d’une personne morale publique, des institutions ou organismes publics aux mêmes fins est et reste interdite 6 mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme notamment ceux des sociétés, offices, projets d’Etat et d’institutions internationales, sous peine de sanctions prévues à l’article 144 alinéas 1er du présent code ».
Aux forces de l’Ordre et de Sécurité publique : d’exercer leurs fonctions en toute loyauté et dans le respect des Droits humains, conformément à l’article 35 de la Constitution du 11 décembre 1990. A la Presse : que les journalistes et tout autre acteur des médias jouent leur partition dans le strict respect du Code de Déontologie et des textes en vigueur. Et surtout en évitant de se faire manipuler par des pouvoirs politiques et économiques pouvant les induire en erreur et entraîner des dérapages susceptibles de leur être préjudiciables. Mais qu’ils privilégient la construction de la paix à travers des productions libres et responsables.
Je vous remercie