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Les rideaux sont tombés sur les jeux d’été de la 33ème olympiade à Paris ce dimanche 11 août 2024. Une organisation qui a connu un franc succès et les fortunes sont diverses pour les athlètes. Pour la délégation béninoise, la moisson de médailles reste toujours à zéro. Depuis sa première participation aux JO de 1972, le Bénin n’a remporté la moindre médaille jusqu’à présent ! Et ce n’est pas demain la veille d’un hypothétique retournement de la situation.
« Le plus important aux Jeux olympiques n’est pas de gagner mais de participer… », (Pierre de Coubertin, 1908). S’il existe bien un pays qui ait pris cette citation au pied de la lettre, c’est bien sûr le Bénin. Les athlètes béninois se contenteraient-ils simplement de faire du tourisme à chaque olympiade ? Il est de plus en plus plausible que ce soit le cas. Une participation qui coûte chère aux contribuables béninois et qui ne rapporte jamais rien. Sinon comment comprendrait-on qu’un pays comme Sainte-Lucie, un petit Etat insulaire des Caraïbes de seulement 617 km2 s’en sort avec deux médailles (1 or et 1 argent). On peut évoquer d’autres nations à l’instar de la Dominique une île de 74 243 habitants (2020) et d’une superficie de 724 km2 qui remporte une médaille d’or tout de même. Plus proche de nous, en Afrique, le Botswana et l’Ouganda ont chacun une biscotte doré et une en argent. Le Cap-Vert et la Zambie se consolent tout au moins avec le bronze.
A priori, on pourrait arguer d’un manque de moyens économiques pour soutenir les efforts. Mais là encore la comparaison ne dédouane pas le Bénin. A titre illustratif, le Bénin rivalise sur le plan économique avec la Jamaïque, mais en ce qui concerne l’athlétisme, il n’y a pas photo. En 2024, le Bénin et la Jamaïque se trouvent respectivement aux 142ème et 133ème rangs dans le classement mondial des pays par PIB avec 20 milliards de dollars et 30 milliards de dollars. Les athlètes comme Usain Bolt, Shelly-Ann Fraser-Pryce, Asafa Powell, Merlène Ottey ou encore Elaine Thompson-Herah ont mis la Jamaïque sur la carte mondiale du sport, une carte où le Bénin ne figure même pas.
Que fait-on tout au moins à la Fédération Béninoise de l’Athlétisme ?
La FBA est-elle incapable de fabriquer des champions en course ? Existe-t-il une politique à moyen et à long terme de formation d’athlètes compétitifs ? Les talents nationaux ne manquent pas sans doute. Si le gouvernement du président Patrice Talon a déjà balisé le terrain en introduisant les réformes nécessaires, le reste revient bien aux Fédérations d’une manière générale et la fédération d’athlétisme en particulier. Les hauteurs de l’Atacora ne serviraient donc à rien dans la formation des jeunes athlètes. La fédération devrait être à même de dire dès maintenant combien de médailles nous gagneront à l’horizon 2028 à Los Angeles ou en 2032 à Brisbane.
Un bilan catastrophique
Le Bénin a présenté une délégation de 5 athlètes dans 3 disciplines. ‘’L’éternelle’’ Yarigo du haut de ses 39 piges n’a pu faire qu’une 8ème place des demi-finales dans sa série du 800 mètres. « La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a », dira l’autre. La jeunesse de ses adversaires a eu raison d’elle. A la natation, Alexis Kpadé n’a pas réussi à se qualifier pour les demi-finales et se classent à la 42ème place du classement général. Au judo, Valentin Houinato s’est arrêté en 16ème de finale. Enfin Didier Kiki au 100 mètres masculin et Ionnah Douillet ont été éliminés dès l’entame.
La délégation béninoise, comme à l’accoutumé a été décevante et rentre bredouille au bercail.
Par Ubrick François QUENUM
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