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A quelques jours de la fin du Projet Ewoh2, « Un seul monde sans faim », la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) a, au cours d’un atelier de deux jours, renforcé les capacités de ses structures partenaires sur les droits fonciers, les mécanismes judiciaires de règlement des conflits fonciers. Cette approche a pour objectif d’amener les structures partenaires à s’approprier le projet afin d’assurer sa pérennisation dans le temps. La session s’est déroulée les 22 et 23 décembre 2022 à l’Hôtel Bénin Royal de Cotonou.
Après 7 ans de mise en œuvre sur le terrain notamment dans les départements de l’Atlantique, du Littoral et du Zou le Projet Ewoh2, « Un seul monde sans faim » qui a restauré les droits fonciers des femmes prend fin le 31 décembre 2022. Pour assurer sa continuité sur le terrain, la Fondation Konrad Adenauer- Stiftung (KAS) a renforcé les capacités de toutes les structures partenaires, qui ont contribué à sa mise en œuvre, sur les droits fonciers, les mécanismes judiciaires de règlement des conflits fonciers. Il s’agit de l’Association nationale des femmes agricultrices du Bénin (Anaf-Bénin), du Réseau Wildaf-Bénin, du Centre afrika obota (Cao), du Cabinet Managere Lucidum, de la Synergie paysanne (Synpa), et de l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf).
La session, qui a duré deux (02) jours, a démarré par la présentation d’une application web disponible sur play store et commanditée par la Kas dans le but de maintenir le contact entre les femmes et les structures qui ont accompagné le projet de 2016 à ce jour et surtout de permettre aux femmes d’exposer leurs difficultés et préoccupations sur les questions foncières.
La gestion et l’animation de cette plateforme, multifonctions web centrée sur les messageries, seront confiées à trois structures partenaires pour écouter, appuyer et donner des conseils et des orientations aux femmes sur les droits fonciers.
Les débats et apports des participants vont permettre au concepteur d’améliorer le système pour son utilisation judicieuse par les femmes rurales disposant d’un androïd en vue de les aider à jouir de leurs droits fonciers conforment à la législation en vigueur. Les participants ont suivi à quatre communications en lien avec les droits fonciers des femmes.
L’atelier de renforcement de capacité de nos structures partenaires sur les droits fonciers, les mécanismes judiciaires de règlement des conflits fonciers s’inscrit dans le cadre de la durabilité du projet « Un seul monde sans faim », a expliqué Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur du projet au Bénin.
« Un projet qui commence, a un début et une fin. « Un seul monde sans faim » va prendre fin le 31 décembre 2022. Et pour sa durabilité, nous avons conçu avec certains partenaires, un mécanisme nous permettant de doter certaines structures d’une plateforme qui sera hébergée par trois structures partenaires qui vont essayer de continuer d’assurer des fonctions d’orientation, d’information et conseil et de formation aux femmes qui sont dans des situations de conflits en rapport avec le foncier jusqu’à ce qu’elles puissent trouver satisfaction afin de continuer leurs activités de production agricole et économique », a-t-il confié.
Depuis 2016, la Kas à travers ce projet a œuvré pour l’accès sécurisé et équitable des femmes rurales à la terre et aux ressources de production. Aujourd’hui grâce aux multiples actions menées sur le terrain (sensibilisation, plaidoyers, formation…) elle a réussi à impliquer les plus résistants à la cause des femmes. Une avancée qui n’était pas possible avant le démarrage du projet. Le projet étant terminé, il est donc nécessaire de définir des stratégies pouvant permettre de sécuriser ces acquis obtenus dans la synergie d’action. Et la Kas pense toujours aux femmes même après la fin du projet.
« Les femmes demeurent le pilier de l’économie familiale, de l’économie locale et nationale. On les voit dans les contrées, les marchés, les circuits de transformation et les circuits de commercialisation. Nous allons travailler ensemble à les aider à avoir une certaine émancipation économique leur permettant de contribuer à assurer la sécurité alimentaire au sein des familles », a appelé Mounirou Tchacondoh, qui invite ses partenaires à ne pas relâcher.
Après la phase de présentation, les partenaires du projet vont être conviés à un atelier de formation sur l’application dès qu’elle sera rendue disponible. Mais en attendant, il est attendu que le concepteur prenne en compte les observations des participants pour l’atteinte des objectifs fixés.
La fin du projet ne marque pas la fin des activités de la Kas au Bénin. « Le projet Ewoh2 prend fin le 31 décembre prochain mais les activités de la Kas vont toujours continuer dans le cadre du Dialogue politique en Afrique de l’Ouest (PDWA) », a rassuré le coordonnateur Mounirou Tchacondoh.
J. M.