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Suite à l’entretien « à cœur ouvert : le président parle au peuple béninois », les femmes politiques sont fâchées. Elles l’on fait savoir hier à Cotonou, à la faveur d’un point de presse animé par Rafiatou Karimou, Amicétou Affo Djobo et Collette Houéto.
Les propos tenus par le chef de l’Etat lors de son entretien télévisé diffusé le 1er août dernier n’ont pas été du goût des femmes politiques. Par la voix de Rafiatou Karimou, Amicétou Affo Djobo et Colette Houéto, les femmes pensent que le président de la République devrait s’en tenir à son discours à la nation. Pour ces femmes engagées, cet entretien de 5 heures 20 minutes est venu gâcher la fête nationale, ce qui les a indignées, car il a terni l’image de la nation béninoise. Leur sortie vise alors à dénoncer de tels propos pour qu’à l’avenir ce comportement ne se répète point. Pour Amicétou Affo Djobo, le chef de l’État est le garant de la cohésion et de l’unité nationale. Elle affirme qu’à ce titre il ne lui revient pas de tenir des propos belliqueux tels que : "Ils croient que moi je n’ai pas les gens dans le Bénin profond ? Je vais mettre les miens dans la rue et ils vont s’affronter et on va voir. Qui sont les siens et qui ne sont pas les siens ?".
Des propos qui font honte
Ces propos frisent, selon l’ancien député FCBE, la division du pays. Et c’est pourquoi, les femmes politiques disent à l’unisson « NON » à Boni Yayi. Car, elles pensent que de tels propos indignent et font honte. Elles demandent alors au président de la République de se calmer et de chercher dans son sérail les "empêcheurs de travailler". Mme Karimou pense que le pays va droit dans le mur. Elle estime que Boni Yayi se trompe de combat et de cible, car les critiques exigent de savoir les grands axes de son programme de gouvernement, la confiance en la parole du "chef". À défaut de réponse claire, Rafiatou Karimou pense que le peuple ne peut se taire et se laisser conduire dans l’impasse. Elle regrette l’attitude divisionniste du président de la République. Et elle explique : « Alors qu’il annonce son intention de rassembler tous les Béninois autour de lui, le chef de l’État nous traite, nous les anciens du PRPB, de survivants d’une espèce en voie de disparition… »
Jacques Manassé
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