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Une affaire de 70 millions FCFA pour le parrainage à la présidentielle 2021 a été révélée lors du procès « financement du terrorisme » à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). A la fin du procès, des doutes planent toujours des députés mis en cause dans cette affaire. Seule la levée de l’immunité parlementaire permettra de laver leur honneur éventuel devant la justice.
À l’audience criminelle sur le dossier dans lequel sont poursuivis et condamnés Reckya Madougou et cinq de ses co-accusés, de « graves accusations » ont été portées contre certains députés de la 8è législature. « Les députés Souwi, Rachidi Gbadamassi, Mama Sanni et Nazaire Sado se sont rendus à Lomé pour rencontrer Mme Reckya Madougou. Il y a eu une première réunion avec Souwi et Sado. Ils ont affirmé lors de cette réunion qu’ils sont 21 députés prêts à donner les parrainages », a déclaré Bio Dramane Tidjani à la CRIET. Selon les dépositions de ce coordonnateur adjoint du parti "Les Démocrates" dans la 8è circonscription électorale, un député a exigé de l’argent pour la signature du parrainage de la candidate Reckya Madougou. « J’ai reçu un appel de Gbadamassi qui m’a appelé pour me féliciter. Il m’a demandé de mobiliser 70 millions FCFA pour soutenir la candidature de Reckya Madougou » , a confié le coaccusé dans l’affaire « financement du terrorisme ». A la suite de ces accusations, l’un des avocats de la défense, Me Renaud Agbodjo a demandé que les députés Rachidi Gbadamassi, Nazaire Sado et Mama Sanni comparaissent en qualité de témoins. A l’issue des débats et plaidoiries, Reckya Madougou et ses coaccusés Bio Dramane Tidjani, Sacca Zimé Georges et Maman Touré Ibrahim ont été condamnés à 20 ans de prison et 50 millions FCFA d’amende pour « financement du terrorisme ».
Poursuivis pour « complicité d’actes de terrorisme » dans la même affaire, Mohamed Mora Gbassiré a écopé de 05 ans de prison, 2 millions FCFA d’amende et Mama Bio Tidjani relaxé au bénéfice du doute. Les députés cités n’ont pas comparu. La session criminelle s’est ensuite refermée à la CRIET.
Mais des doutes planent sur l’affaire des 70 millions FCFA qui entachent l’honorabilité de certains élus du peuple.
L’immunité des députés mis en cause dans l’affaire de 70 millions FCFA doit être levée pour que la justice puisse statuer sur leur cas.
L’Assemblée nationale doit pouvoir jouer sa partition pour permettre aux députés mis en cause de laver leur honneur devant la justice.
M. M.